J’essaye d’en faire un maximum le matin pour pouvoir être plus cool l’après-midi, ce qui me permet de vous écrire une lettre.
Je me sens mieux depuis quelques jours même si j’ai parfois des relents de colère ou de mal-être. Je pense que je suis dans une phase ascendante. J’arrive à contrôler mes émotions mais j’ai l’impression que parfois c’est plus “hard” que d’habitude.
Par exemple hier soir, pendant que vous étiez au foot, j’étais au téléphone avec votre mère. Et d’un coup j’ai repensé à l’autre (sans aucune raison particulière) et j’ai éprouvé un sentiment de colère violente, des images me sont apparues, des situations et je me sens mal. J’ai réussis à passer à autre chose car cela me fait mal. Mais voilà, parfois c’est difficile. Ma première pensée est “qu’est ce que j’ai fais pour mériter ça?” Je ne vous cache pas que j’ai encore peur, même si je vous fais confiance. Je me prémunis je pense et je souhaite de tout coeur que ça n’arrivera pas une autre fois, avec n’importe qui. J’ai souvent les larmes qui montent par rapport à ça car je me sens responsable. Et puis, je dois vous avouer qu’à cause de ça, je suis en train de m’épuiser à vouloir être parfaite à vos yeux. J’ai le sentiment que la moindre erreur, le moindre défaut, sera un prétexte pour que vous me quittiez. Quand je vous disais que chaque année je redoute les fêtes de fin d’année car je me dis que vous allez me quitter je ne mens pas. Je suis sous pression permanente à cause de ça. Alors parfois ce sentiment est moins fort car je vis de beaux moments avec vous mais j’ai l’impression d’être sur un siège injectable. Cette sensation m’est pas agréable car je suis extrêmement tendue et je m’épuise. Vous me rassurez, par les actes, par les mots. Je le vois tout ça et ça me fait du bien. Des jours comme aujourd’hui sont compliqués car je suis loin de vous, je ne rentre pas entre 12h et 14h et je stresse beaucoup. Par chance mes nuits sont moins mouvementées. Je dors mieux, pense moins et c’est une très bonne chose.
Je suis angoissée par mes enfants, être présente à leur côté est bien mais j’ai beaucoup souffert de ne pas avoir été là pour eux pendant plus d’un an. Je sais que vous vous étiez là pour eux. Je le vis mal, comme je vis mal l’accouchement de Leny. J’arrive pas à déculpabiliser de ça et ça m’impacte beaucoup.
Malgré notre week end plutôt chargé, j’aimerai qu’on se retrouve tous les deux, qu’on prenne le temps de s’admirer, se complimenter, se séduire…J’ai besoin de retrouver une fusion avec vous. Pas qu’on l’a perdu, mais la semaine entre le travail et le fait que nous avons été malade nous nous sommes un peu éloignés physiquement.