Pour commencer je veux te dire que je t’aime. Parce que c’est vrai et que je t’aime tous les jours. J’aime être avec toi. Partout. J’aime quand on va au restaurant le mercredi, qu’on regarde des séries etc… Je n’ai besoin de pas grand chose en réalité. Mais depuis quelques temps, je me sens impuissant. Et ça commence à être difficile. Et ça m’inquiète. Tes messages parlent de soupçon, de me dire que tu préfère que je parte plutôt que revivre ce que tu as vécu etc…
Je ne fais pas exprès, c’est pas des soupçons, c’est de la peur. C’est un sentiment très étrange et très dur à gérer ce que je ressens. Je me sens impuissante aussi. Tu sais, il faut parfois essayer de se mettre à ma place et essaye de comprendre ce qu’on peut ressentir si la personne que tu aimes avait une expérience avec quelqu’un d’autre. Tu es obligé de te demander pourquoi c’est arrivé et qu’est ce qui a fait que c’est arrivé? Je suis obligée de me remettre en question et essayer d’éviter que cela se reproduise. Le temps me fera accepter encore plus la chose mais je me sens pas assez primordiale et importante pour ne pas avoir peur.
Pourtant j’ai l’impression de remuer ciel et terre pour que tu te sentes bien mais ça n’a aucun effet. J’ai l’impression que tu ne le vois pas. Pourtant je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu sois bien. Mais tu me fermes la porte. Je le vois bien. A midi quand tu es arrivé je crois que tu ne te rend pas compte de la violence que ça représente. Je fais à manger pour que tu sois tranquille quand tu arrives, je te parle parce que je suis content de te voir et je me heurte à un mur. Tu vas me dire que tu avais mal, mais ça n’empêche pas d’avoir un geste d’affection.
Je sais, je me braque. J’ai encore peut de donner de l’affection, de l’amour et de ma personne et d’être trahi à nouveau. J’en suis consciente mais je n’arrive pas à être totalement détendue quand je suis avec toi car j’ai peur que mon moindre faux pas, mon moindre défaut soit un motif de rupture. Le problème ne vient pas de toi mais de moi. J’en suis à un tel niveau d’angoisse que j’ai de plus en plus envie de prendre quelque chose pour m’aider à être détendue. Je ne vois comme issue que la solution médicamenteuse.
Tu me reproche de ne pas parler de mes sentiments mais je n’ai pas grand chose à dire. Je suis heureux moi quand tu es avec moi.
Ce n’est pas parler de tes sentiments, c’est parler de ce que tu éprouves pour moi, de temps en temps. Un je t’aime me fait du bien. J’ai besoin de sentir que tu m’aimes même à travers ton regard. Hier, pendant que tu préparais à manger pour Leny, et qu’on a rigolé parce pour l’histoire de l’avocat, oui la j’ai senti que tu avais de l’affection pour moi. Et puis, dans le lit quand tu m’as dit on se regarde dans le blanc des yeux, tu as été mal à l’aise, et ça se sont des choses qui me stresse. Pourquoi il ne veut pas me regarder dans les yeux, pourquoi il me “bade” pas… Tu sais, quand j’ai eu des doutes y’a quelques années, j’ai vu le changement en toi. J’ai vu ton comportement vis à vis de moi changé, j’ai vu ton attitude changée, tout ça je l’ai ressentie et c’était palpable malgré tout ce que tu as pu me dire. Donc aujourd’hui je crains ton changement, ou si on ne fait plus l’amour, ou si tu ne gatounes pas ou si tu ne m’écris pas de la journée. J’ai besoin en rentrant que tu me dises que tu as pas eu le temps, ou alors un simple je t’aime juste pour que je n’ai pas à me “faire des films”. Tout ça me coince et je me renferme.
Je suis fier de nous, de l’éducation de nos enfants, de nos enfants eux même.
Moi aussi. Et je suis de plus en plus consciente de tout ce que nous faisons.
Mais je suis ramené à ce que j’ai fait. Pour toujours. J’ai fait de belles choses dans ma vie et j’en fais encore. Pourtant ce que j’ai fait passera toujours devant. Toujours.
Moi je ne veux pas que tu sois associé à ça. La ce que tu me dis c’est qu’elle fera toujours partie de nous du coup et ça je ne peux pas le concevoir pour le restant de ma vie.
Je n’ai pas de solution pour te faire accepter, oublier ou pour que tu puisses vivre avec. J’essai tout ce que je peux. J’essaie de t’expliquer que je me fou des autres.
Les autres, je m’en fou aussi, moi c’est d’elle que j’aimerai que tu t’en foutes… Les autres je ne les redoute pas car ils ne sont pas liés à toi.
Que l’on doit s’en foutre de tous ces cons. Il y a plein de personnes qui sont bénéfiques autour de nous mais tu te concentre sur les négatives. Depuis quelle année Nausicaa est une personne positive pour nous ? Jamais. Même quand ça va tu en a marre de sortir son clébard ou des services qu’elle ose te demander. Donc fou toi en.
Je m’en fous, et je n’ai plus de crainte à dire ce que je pense. Moi j’ai failli perde ce que j’aime le plus avec mes enfants, donc je n’ai pas de problème avec les autres. Ce qui s’est passé hier m’a fait du mal car encore une fois ça me renvoie à elle. C’est ça que tu ne comprends pas. Et je subis encore des choses à cause de ce qu’elle elle a fait. J’ai pas demandé à avoir une vie compliquée en ce moment, et pourtant j’en pâtis.
Penses à nous. A Leny et à Victoria. Ya tellement plus important que tout ça en fait. Je suis beaucoup trop terre à terre. On a un toit, nos enfants vont bien. On est en bonne santé malgré qu’on soit bancal sur ça. Hier j’ai essayé de tapé dans la main d’un gamin qui marche comme un crabe. ça m’a fait relativiser. Aujourd’hui on a de l’argent pour vivre mais pas plus. Et ça c’est parce qu’on regarde dans le rétroviseur et on regarde les autres.
C’est pas aussi facile, je cherche pas à regarder dans le passé. Justement c’est là où tu te trompes, j’ai fait une croix sur le passé. C’est le présent qui me ramène au passé et ça c’est douloureux. Quand tu écoutes la radio et que tu tombes sur une chanson, quand tu vas dans une endroit dans lequel tu as été avec elle, le foot,… ça c’est le présent…
Si on veut devenir riche, réussir encore plus, on ne peut pas s’énerver parce qu’on va pas a l’anniversaire d’une bande de demi mongolien, a cause d’une demi mongolienne. Quelle important tout ça ça a ? L’important c’est de te demander si tu m’aimes, et tu as la réponse. Je suis là pour toi. Mais il faut que tu me fasses confiance. C’est obligatoire.
Je veux te faire confiance, je ne demande que ça, mais il faut aussi que je me sente à sécurité. Je sais que tu es terre à terre et que tu ne “ménageras” pas à me dire que je suis belle, ou la plus belle. Je suis consciente qu’il y’a mieux que moi, mais justement l’acte qui s’est produit, m’a montré, pour moi, qu’il y avait mieux que moi. Et se sentir unique aux yeux de l’autre et aussi un sentiment agréable. Je te l’ai dit, tu n’éprouves pas cette crainte de me perdre comme moi je vis, du coup tu ne peux pas comprendre totalement.
Moi aussi je t’aime.